JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Leonardo DiCaprio est-il toujours un sex symbol ?

2012-01-12T17:49:00+0100
   JEUDI ÇA JE DIS RIEN - Leonardo DiCaprio est-il toujours un sex symbol ?
Leonardo DiCaprio fait partie de ces noms que l'on prononce avec prudence en milieu féminin, synonyme de scène d'hystérie au même titre que celle que pourrait déclencher la prononciation du mot Brad-Pitt ou plus récemment Jude-Law. Mais du haut de ses 37 ans, Leo n'est-il pas devenu plus culte de par son nom que de par sa personne ? A bien y regarder, il a quand même vieilli notre Caprio, grossi, nous donne à voir un visage bouffi que même Pitt ne nous sert pas à près de 50 balais. Leonardo, soyons objectives, n'est plus la gueule d'ange romantique de nos posters ni le Roméo dont on voulait être la Juliette en 1996. Leonardo est culte mais en souvenirs !

Oui le Leonardo de Titanic en 1997 est culte. Mais se noie-t-on encore dans les yeux bleus de Leonardo en 2012 comme on peut se noyer dans ceux de Daniel Craig (ou de Jude Law -j'y tiens-) ? Quand bien même nous le verrons en 3D cette année, le Leo de Titanic n'est plus. Son nom impressionne toujours (et comment le contraire serait-il possible avec un tel nom aux sonorités de renaissance italienne et de caprice à deux ?) et même parmi les sex symbols actuels. Bradley Cooper n'hésite pas à se montrer fasciné lorsqu'il se souvient avoir monté les valises de Leonardo au début de sa carrière. C'est limite une ligne de CV.

Nous, on n'a pas monté les valoches de Leo et dans nos souvenirs mêlés de Quoi de neuf Docteur, de 3h14 passées devant un iceberg dans une salle de ciné sur-climatisée et congelée, de mèches blondes et de faux airs de James Dean qui déjà nous agaçaient ado, Leo apparaît de manière diffuse mais toujours accompagné d'une aura intouchable.

Envisagé dans un premier temps comme la relève de Brad Pitt, Leo a finalement évolué dans un monde parallèle, plus enclin à choisir méticuleusement ses films et ses rôles décrits à chaque fois comme des performances d'acteur, plutôt qu'à nourrir cette image ado de sex symbol. Et ça a fonctionné. Respecté dans le milieu pro, payé des fortunes à chacune de ses prestations, Leo sait se faire rare, se faire désirer et surprendre. Depuis hier, c'est dans la peau de J. Edgar qu'il officie au cinéma, n'hésitant pas à se vieillir et s'enlaidir (comme avant lui un Brad Pitt). Mais Leonardo Di Caprio sous la direction de Clint Eastwood, c'est davantage la rencontre de deux monstres sacrés que le rendez-vous ciné de l'année d'un acteur à midinettes.

Même si on a envié la frenchy Marion Cotillard dans Inception pour avoir eu la chance de tomber dans les bras de Leo, une fois encore ce qu'on gardera c'est finalement le souvenir d'un film complexe que celui du sex-appeal de Caprio. Leo est devenu un acteur respecté, dont les performances sont reconnus, mais pas forcément bankable à tous les coups, voire même moins souvent que ses petits camarades de jeu. Un bellâtre plus mystérieux et rangé qu'un Clooney ou qu'un Pitt et qui forge son aura en se retirant, en se cachant derrière un visage toujours sombre, avare de sourire.

Côté vie privée, il nous joue cependant la partition du beau gosse, pas marié, sans enfant, se tapant des années durant un mannequin, osant même l'abandonner et se rabattant sur une romance avec Blake Lively, la blonde pulpeuse du moment. Leo est à la page avec cet air de ne pas y toucher. Il a peut-être enterré sciemment le dénominatif de sex symbol mais est loin de s'être noyé. Il reste sur la plage, avec fière allure.

Un mec piégeux en fait. Un piège à filles. Finalement, on comprend. Alors qui s'y jette la première ?
 

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